Procrastination positive : remettre intelligemment au lendemain

Procrastination positive : remettre intelligemment au lendemain

Cet été, j’ai pris le temps de définir mon rythme

J’ai écrit cet article de chez mes parents en Provence où je passe une dizaine de jours en « télétravail-vacances ». Vous vous dites…ouais genre « télétravail »…
Je n’y croyais pas trop non plus et en fait je bosse plutôt bien ! Je concentre mon boulot sur les heures où il fait trop chaud pour faire des trucs dehors (environ 3h par jour).
Le reste du temps, je profite de mes proches, je prends le temps de lire des BD et magazines que je veux lire depuis longtemps, je fais trempette dans la piscine, je créé des broches…
Bref, je me suis créé un rythme estival en fonction de mes envies, de ma motivation et de la liste de to do que j’ai en ce moment.
Et ça, ça se prépare en amont ! Avant de partir, j’ai pris le temps de lister tout ce que j’ai sur le feu. Puis, j’ai mis un ordre d’importance de 1 à 4 à côté de chaque tâche, 1 étant les choses que je voulais vraiment faire pendant cette période plus cool, le reste étant non primordial, que du bonus quoi. Et bien, sans m’en rendre compte, j’ai fait tous les numéros 1, mais j’ai aussi pioché dans les numéros 2, 3 et 4, et ça, c’est cool et je suis contente de moi ! 🙂

La procrastination active et positive

«  A force de remettre à plus tard, la vie nous dépasse », disait déjà le philosophe Sénèque dès le 1er siècle !
Etymologiquement, le mot procrastination est dérivé du verbe latin procrastinare : remettre à demain. Mais cela va plus loin que simplement retarder volontairement. C’est également lié à l’acrasie, de l’ancien mot grec akrasia : le manque de maîtrise de soi.
Ce n’est pas une maladie et tout le monde le fait, pas vous ?
Dans notre société actuelle, il est facile de se laisser distraire et d’arriver à la fin de la journée en se disant : « J’ai fait tout sauf ce que je devais faire… ». Ça vous parle ?

On distingue 2 types de procrastination :

  • l’une active et intentionnelle, qui peut aider à être plus performant
  • l’autre passive et subie, qui fait souffrir et lorsqu’elle devient incontrôlable entraîne des émotions intenses : culpabilité, anxiété, frustration, dévalorisation…
    Je vais m’attarder sur la procrastination active, bien plus positive que l’autre.

La procrastination positive est bénéfique !
Elle peut permettre une meilleure réflexion sur un sujet complexe ou pour réaliser des tâches qui nécessitent beaucoup d’efforts et d’énergie.
Sous pression, je ne vous apprend rien, vous êtes moins productif.ve.
Certaines activités peuvent vous permettre d’être plus créatif.ve : par exemple, se renseigner sur le sujet, y réfléchir en marchant, en parlant à d’autres personnes… Vous ne faites peut-être pas la tâche que vous devirez faire mais ces autres activités vous permettent d’y arriver plus facilement.

La procrastination active peut vous permettre aussi de remettre à plus tard des tâches secondaires au profit d’une tâche primordiale. Il est donc important que vous déterminiez ce qui est important que vous fassiez parmi toutes vos tâches. Et attention à ne pas faire l’inverse et commencer par toutes les petites tâches non importantes au détriment de la plus importante, car là vous dérivez vers la procrastination passive 🙂

Enfin, la procrastination active peut parfois répondre au besoin de s’occuper de soi et de dire STOP avant de s’épuiser à répondre à toutes les exigences extérieures que nous avons. Pendant cette période, il est important de ne pas vous mettre la pression et de vous autoriser à vous faire du bien sans culpabiliser.
C’est chouette, la procrastination a du bon en fait si elle est gérée !

Faites des choix

Prendre conscience de votre propre fonctionnement est le premier pas vers le changement, et cela vous permet de mieux vous comprendre et vous connaître.
W. Timothy Gallwey, mondialement reconnu comme le père du coaching (mental) et auteur à succès de la série « Le Jeu intérieur », livre un outil simple et pratique pour interrompre le pilote automatique, gagner en conscience, prendre de la hauteur et faire des choix mesurés.

Il s’agit du STOP :

S – S’arrêter (step back)
Cessez de faire de que vous faites quand les choses ne sont pas fluides. Arrêtez-vous un moment, prenez du recul, faites une pause, et posez-vous les bonnes questions.

T – Tester (think)
• Qu’est-ce que j’essaie d’accomplir ?
• Quel est mon but ?
• Quel est mon programme et d’où vient-il?
• Quelles en sont les conséquences probables ?
• Le problème que je traite est-il le vrai problème?
• Qu’est-ce que je veux vraiment ?
• Ce travail me permet-il de m’épanouir?
• Quel est le point de vue d’autres personnes clés?
• Quelle est globalement mon attitude ?

O – Organiser (organize)
• Mes actions sont-elles en phase avec ma direction?
• Quelle est ma priorité ici?
• Quelles sont les ressources possibles dont je ne me sers pas actuellement ?
• Que puis-je changer ? Mon objectif, ma direction, mon approche?
• Quelles sont les variables?
• Qu’est-ce qui manque ?

P – Procéder (proceed)
Remetez-vous au travail en ayant en tête ce que vous voulez accomplir, le chemin le plus direct et ce que vous allez gagner par ce travail. Observez. Qu’est-ce qui change ? Comment vous sentez-vous maintenant ?

Hiérarchisez et planifiez vos actions et vos ressources

Cela permet de diminuer l’anxiété et de développer une meilleure conception du temps et de l’effort à fournir. Selon certains spécialistes, les proportions d’occupation idéale d’une journée d’activité sont les suivantes :
60% de temps consacré aux activités planifiées.
20% de temps consacré aux activités imprévues.
20% de temps consacré aux activités libres et sources de créativité.
En général, nous avons du mal à évaluer le temps que va prendre une tâche et le temps qu’il nous reste pour la finir. Du coup, la solution : estimez le temps que va vous prendre une activité, puis doublez ce temps. Il vaut mieux avoir de la marge pour éviter le stress d’être en retard.

Vous connaissez la matrice d’Eisenhower ?

Matrice d'Einsenhower : gestion du temps

Matrice d'Einsenhower : exemple de matrice

Pour utiliser cette matrice pour votre planification, voici les étapes que vous pouvez faire :

  1. Faites votre to do liste globale
    Mettez-y tout tout tout, de la plus petite tâche, au plus gros projet.
  2. Hiérarchisez : hiérarchisez les tâches en fonction de leur urgence et de leur importance (voir matrice d’Einsenhower). Vous avez donc pour chaque tâche : la prochaine action, la priorité de 1 à 4, la durée que va vous prendre cette tâche, la date d’échéance
  3. Fais votre to do liste du jour
    Le matin (ou la veille au soir), planifiez en 5 mn les tâches sélectionnées pour la journée, en ne vous mettant pas plus de 3 tâches importantes, et en gardant du temps pour les imprévus.
    A la fin de ta journée, si vous vous aperçevez que vous n’avez pas tout fait, c’est peut-être que vous vous en étiez trop mis, ou bien que la procrastination a pointé le bout de son nez, et là, c’est le moment de vous questionner : pourquoi ai-je procrastiné ?

    Voilà, j’espère que ce lonnnng article vous aura éclairé sur votre fonctionnement.
    Prenez le temps de réfléchir au rythme que vous voulez vous donner pour cette rentrée. Vous avez peut-être eu des vacances, et ce n’est pas une raison pour foncer tête baissée en vous disant, « aller, c’est fini les vacances, tu as assez fainéanté », ou encore « je suis reposé.e puisque j’étais en vacances donc faut y aller là ».
    Vous n’êtes pas obligé de reprendre le rythme trépidant que vous aviez laissé, bien sûr il y a des impératifs mais laissez-vous un petit moment pour observer votre rythme idéal, et essayez de vous y approcher le plus.
    Respectez vos limites, établissez vos priorités, apprenez à faire des choix, à dire « non » à certaines sollicitations et « oui » à d’autres. Et gardez en tête que vous pouvez dire « non » aux autres pour dire « oui » à vous-même !

    Si vous souhaitez aller plus loin sur votre gestion du temps et de vos priorités, si vous sentez que votre procrastination est plus subie qu’active, si vous voulez vivre plus sereinement cette fin d’année, contactez-moi !

    Vous pouvez allez voir également l’atelier Gestion du temps que je propose, et l’accompagnement transition pro
    En attendant, prenez soin de vous !

    Bibliographie : Le petit livre de la procrastination positive de Monique Richter, First Editions.

    Assertivité : des relations sincères et une affirmation de soi bien ancrée

    Assertivité : des relations sincères et une affirmation de soi bien ancrée

    Assertivité : vers des relations saines et authentiques

    Ça y est, l’été est là ! 🙂 On arrive dans les mois où on sort plus, on fait la fête, des barbecues… Bref, on sociabilise à fond !

    Et ce n’est pas toujours simple d’avoir des relations saines et authentiques, en famille ou avec ses amis. Parfois, nous manquons de tact, ou nous nous cachons derrière un masque social par protection, nous sentons que la communication avec certaines personnes sont plus dures qu’avec d’autres, cela manque de fluidité et de transparence, ou tout simplement de sincérité.

    Côté pro, ma reconversion a été en partie due à une volonté d’avoir des relations plus sincères avec les personnes avec qui je travaille, et de pouvoir les choisir. Lorsque j’ai abordé l’assertivité en formation de coaching, ça a été la révélation !

    Heureusement, durant mes années de salariat, je me suis fait de chouettes collègues, avec qui je pouvais me confier, être authentique et avoir une relation de confiance. C’est grâce à cela que j’ai tenu si longtemps d’ailleurs !

    Mais la plupart du temps, les relations étaient fausses, de part une hiérarchie pyramidale où la coopération et la confiance mutuelle n’était pas toujours au rdv. Pouvait s’ajouter à cela les commérages, ces « langue de vipères » qui passaient leur journées à la machine à café à critiquer intel, ou à fouiner le moindre ragot pour l’envenimer. J’avoue avoir fait partie de ça, car j’étais dans la spirale négative du « râlement quotidien ». Et j’ai dit stop !

    Les quatre accords Toltèques de Don Miguel Ruiz

    Les quatre accords toltèques

    Un livre à lire si vous ne l’avez pas déjà lu ! Et même de le relire car il paraît qu’on ne le voit pas de la même manière car on évolue sans cesse.

    Je l’ai lu pendant ma période de transition pro lorsque je suivais ma formation de coach.

    Depuis, j’essaie autant que possible de me rappeler ces 4 accords dans mes relations :

      1. Que ta parole soit impeccable
      2. Quoi qu’il arrive, n’en fais pas une affaire personnelle
      3. Ne fais pas de suppositions
      4. Fais toujours de ton mieux

    Une question d’assertivité

    Pendant ma formation, nous avons abordé le thème de l’assertivité.

    Cela m’a énormément servi et m’a permis d’avoir des billes lorsque la communication devient tendue avec quelqu’un, que ce soi dans le pro ou le perso.

    Mais d’ailleurs, connaissez-vous l’assertivité ? C’est l’affirmation de soi tout en respectant autrui.

    Le terme assertivité vient du mot anglais « assertiveness » qui signifie : « Expression libre de toutes émotions vis-à-vis d’un tiers à l’exception de l’anxiété ».

    L’assertivité propose des stratégies efficaces pour résoudre des problèmes de communication et pour régler des conflits. Ces stratégies sont utiles au quotidien.

    L’assertivité, c’est une attitude, une manière d’occuper pleinement ta place dans la relation, tout en respectant ton interlocuteur.

    En prenant parti clairement, en osant dire non tout en exprimant ce que tu désires, de manière constructive, responsable, gagnant-gagnant, tu clarifies la communication, tu établis une relation saine malgré la différence de point de vue, et tu définis des limites claires. Tu évites les malentendus, les non-dits, les reproches, la plainte, la frustration et la distorsion du message que tu envoies à l’autre. Et tu te mets dans une position de collaboration, de confiance, d’ouverture et de disponibilité.

    Comment respecter autrui en se respectant soi-même ?

    Voici les différentes étapes lorsqu’on doit gérer un reproche qui nous est fait :

    ÉCOUTEZ

    Votre interlocuteur a une raison pour se manifester ainsi : laquelle ?

    Demandez-lui de vous exposer son point de vue.

    Laissez la personne s’exprimer jusqu’au bout. Prenez connaissance du message.

    Tenter de reprendre le contrôle de la communication, argumenter ou, pire, faire taire votre interlocuteur ne résoudrait rien et ne ferait qu’augmenter l’insatisfaction de part et d’autre.

    ACCUEILLEZ

    « J’ai entendu ce que tu me dis. »

    REMERCIEZ

    « Et je te remercie de partager ceci avec moi »

    REFORMULEZ

    « Donc, tu me dis que je fais, dis, …, d’une manière qui ne te convient pas. »

    VÉRIFIEZ

    « C’est ça ? » Et vous attendez le « oui ».

    COMPRENEZ

    Demandez les critères de base de ce point de vue, connectez-vous avec le messager :

    « Est-ce que tu peux me préciser ce qui te fait penser, ressentir, expérimenter cela… ? »

    VALIDEZ

    « Selon tes critères, je comprends que tu penses, ressentes, expérimentes…ceci. »

    SI VOTRE POSITION DIFFÈRE : OSEZ L’AFFIRMER

    Votre disponibilité n’implique pas la négation de vous-même : vous ne serez plus aussi authentiquement présent dans la relation ni aussi efficace.

    Dire ce que vous avez à dire, ce n’est pas vous soulager de la tension en vous défoulant, en agressant, en vous moquant, en vous justifiant, en faisant entendre raison ou en imposant votre point de vue à l’autre : c’est exprimer avec fermeté votre position.

    Faites des « messages-je »

    Prenez la responsabilité de vos affirmations : « J’ai un point de vue différent sur ceci…, le voici. »

    Dans un contexte perso, ce pourra être :

    « Je me sens en colère, frustré(e), menacé(e), …, parce que je me dis que… »

    À la place de dire à quelqu’un : « tu m’énerves. », dites plutôt : « Ce que tu dis m’énerves. »

    Je nomme la situation

    Je nomme mon émotion

    Je dis comment je l’interprète : « j’ai l’impression que tu veux me décourager. »

    J’ai différencié la personne de son comportement,

    je me responsabilise,

    je ne donne pas le pouvoir à l’autre de me faire sentir comme ceci ou comme cela,

    je récupère mon pouvoir,

    je suis dans une dynamique de communication.

    En gros, vous exprimez ce qui, pour vous, est acceptable ou non.

    GEREZ LE RETOUR

    Il est nécessaire de rester présent pour écouter, accueillir le retour de l’interlocuteur… et d’éventuellement recommencer ce processus jusqu’à la résolution du conflit.

    ORIENTEZ-VOUS SOLUTION

    L’assertivité a permis de repartir sur de bonnes bases relationnelles.

    « Comment pourrions-nous négocier un terrain d’entente ? »

    « À quelle solution penses-tu ? »

    Je pourrais encore parler de l’assertivité pendant des heures !!

    Ce cheminement est en fait de l’affirmation de soi.

    C’est quoi l’affirmation de soi ?

    C’est être au clair avec soi-même, ses envies.

    Affirmation de soi Affirmation de soi - Assertivité

    Estime de soi, confiance en soi et affirmation sont intimement liées

    L’estime de soi est la reconnaissance de sa propre valeur (regard que l’on porte sur soi) : elle représente combien je me juge valable (rapport entre notre ambition idéale et notre réussite réelle).

    La confiance en soi est la reconnaissance de ses propres compétences : elle représente combien je me considère capable. Elle est lié à nos actes (réussites et échecs). Le moteur de la confiance en soi c’est l’action.

    L’affirmation de soi, c’est être au plus près de soi dans son comportement face aux autres afin de nouer des relations acceptables basées sur une confiance lucide.

    Cela recouvre la capacité de prendre sa juste place dans la relation à autrui, d’exprimer sereinement ses opinions, ses valeurs, ses émotions, ses besoins et ses compétences et de les faire respecter le cas échéant. Cela suppose de se considérer comme aussi important que l’autre. Elle représente combien j‘ose être moi-même, simplement et sans écraser l’autre.

    Affirmation de soi - Confiance et estime de soi Les 6 conditions de l'estime de soi

    Si vous osez agir, vous allez gagner en confiance en vous. Si vous vous sentez capable et que vous réussissez ce que vous entreprenez, l’estime de vous-même va grandir.

    Inversement, si vous avez une faible estime de vous-même, alors les autres vont vous sembler plus importants que vous-même, et par voie de conséquence, vous n’allez pas oser agir et votre confiance en vous ne pourra pas se renforcer.

    Ainsi, l’affirmation de soi augmente la confiance en soi et améliore l’estime de soi.

    Pour aller plus loin, j’ai écris un article sur la confiance en soi et en ses capacités.

    Cet article est déjà bien long !

    L’assertivité en résumé

    L’affirmation de soi (ou assertivité) fait de nous des adultes responsables, acteurs de notre vie. Elle favorise ainsi l’accès à la liberté. Oser être soi-même, c’est se respecter en étant fidèle à ses émotions, à ses besoins et à ses valeurs. De nombreuses techniques issues des théories comportementales (comme je vous ai décrit plus haut par exemple) nous donnent un cadre qui facilite l’expression de soi et ainsi nous permettent de formuler une demande, d’oser refuser, d’exprimer une émotion… de façon ferme et dans le respect de notre interlocuteur. Cette attitude nous ouvre la voie vers des relations durables, plus saines et plus sereines avec notre entourage. Elle maximise également nos chances d’atteindre nos objectifs tout en maintenant un lien de confiance pérenne.

    Pour finir, je vous donne la référence d’un autre livre qui est bien fait sur le sujet :

    S’affirmer même quand on manque de confiance en soi de Yves-Alexandre Thalmann

    S'affirmer même si on manque de confiance en soi

    Alors, où vous situez-vous par rapport à tout ça ? Comment sont vos relations et comment communiquez-vous ?

    Vous voulez aller plus loin sur l’assertivité et l’affirmation de vous-même ?

    Contactez-moi !

    De la (dé)connexion de soi à l’amour envers soi et son corps

    De la (dé)connexion de soi à l’amour envers soi et son corps

    Le tourbillon du quotidien

    J’aimerais vous parler de l’amour que l’on se porte, comment on se considère… au travers de mon propre vécu, et non avec tel ou tel outil de coaching.

    La coache et entrepreneuse que je suis a aussi ses coups de mou, comme tout le monde 🙂

    Ce début d’automne a été pour moi dense en travail, questionnements, retour sur moi-même… Dans cette course effrénée du quotidien, je me suis sentie en apnée, passant d’un truc à l’autre sans trop prendre le temps de me poser, de m’écouter. Ecouter mon corps car mon mental je l’entends bien ;-)).

    Et c’est dans ces moments-là que j’oublie la notion de mon corps, de mes sensations, de mes ressentis, que je les chasse, les refoule…

    Je passe d’un état de joie et d’excitation intense à un état de déprime totale…

    Et si dans cette période je rajoute un truc que je n’ai jamais fait et qui me fait sortir de ma zone de confort (animer une formation et gérer une prise de parole devant un groupe de 12 personnes par exemple)…

    C’est le drame : la fatigue, le stress, les problèmes de sommeil s’installent… Je me sens nulle, je culpabilise d’être comme ça, et je continue à vouloir avancer malgré tout, car « ça va bien finir par passer ».

    Écouter son corps lorsqu’il nous fait des alertes

    Mais mon corps me crie de plus en plus fort que ça ne va plus. Mon stress devient du mauvais stress car il s’installe dans la durée. Je procrastine sur les choses importantes, je papillonne pour justifier le fait que je travaille. Je suis irascible, je commence à avoir des douleurs… et du coup je stresse en me demandant ce que j’ai comme maladie incurable (oui j’ai une tendance à l’hypocondrie…). Bref, mon corps me dit STOP !

    Et moi je me dis en écrivant ces lignes que c’est fou quand même ce qu’on est capable de s’infliger à soi !!

    BD Théo Grosjean

    Ah, cela me fait penser à un auteur de BD que j’aime beaucoup : Théo Grosjean et sa BD « L’homme le plus flippé du monde ». Je me retrouve complètement dans certaines situations qu’il décrit. Si vous ne le connaissez pas et que vous avez tendance à être un peu névrosé, comme lui, foncez ! 🙂

    Vous pouvez également aller voir son compte instagram.

    Qu’est-ce que la somatisation ?

    C’est un phénomène inconscient par lequel on exprime son angoisse dans et par son corps. La souffrance psychologique « déménage » dans notre corps qui devient alors source de douleur.

    Ça vous parle ?

    Les clients qui viennent me voir après ou pendant un burn-out connaissent bien cet état de mal-être psychologique qui se transforme subitement (puis dans la durée) en un état général de souffrance psy et physique. Et ils ne le voient souvent pas venir arriver, ou alors se disent après coup : « mon corps me faisait des alertes et je ne l’ai pas écouté ». Et c’est la culpabilisation qui arrive pour nous achever.

    Après avoir bien planté le décor, il est temps de vous (re)connecter à cet amour envers soi.

    S’accepter et s’aimer tel.le que l’on est, porter sur soi un regard positif.

    Bouddha disait : « Vous, comme toute chose dans cet univers, méritez aussi l’amour et l’affection ».

    Est-ce que je ferais subir à ma meilleure amie ce que je me fais subir à moi ? Heu… non la pauvre.

    Ma solution à moi a été de m’entourer, de parler, de laisser s’exprimer mes émotions, mon corps et d’écouter ce qu’il avait à me dire.

    Et mon corps me disait de ralentir, de me poser, de prendre soin de lui et de ne pas écouter uniquement mon mental.

    Mon corps me disait d’aller en vélo au lac (c’est cool Annecy :-)), me recentrer, m’aérer, de courir, d’accepter les « jours sans », de m’octroyer des bulles de bien-être comme un massage, des rdv kiné et ostéo que je devais planifier depuis des mois, voir des personnes qui comptent pour moi et passer du temps avec eux…

    Mon corps était curieux de découvrir le Yoga Nidra (le yoga du repos) avec Layla.

    Bref, mon corps m’a dit : « Ecoute-moi ! Fais-toi plaisir !!!! Tu en as le droit. »

    Je vous quitte avec ces phrases boostantes que je me suis notée pour moi-même :

    « Fais-toi confiance »

    « Tu as le droit de ressentir cette peur »

    « Prends le temps de prendre soin de ton corps, car tu n’en as qu’un »

    « Ressens et vis pleinement ton corps »

    J’espère que cela aura résonné en vous.

     Le cycle de vie : un éternel changement, renouvellement

     Le cycle de vie : un éternel changement, renouvellement

    Cycle de vie et coaching

    Lorsque j’entame un suivi de coaching, je mets tous mes sens en alerte. J’écoute attentivement la personne, son histoire, son parcours, ce pour quoi elle vient me voir… et où elle en est dans le cycle de vie.

    Pour mon.a coaché.e, le coaching est un voyage vers ce qu’il.elle veut, et je suis là pour l’accompagner un bout de chemin vers ce but.

    Pour cela, il faut connaître précisément le point de départ, et nous faisons donc un état des lieux de sa situation. C’est d’autant plus important si cette personne est en transition pro et/ou perso.

    Je vous propose aujourd’hui de situer où vous en êtes dans votre vie, grâce à un outil très puissant : le cycle de renouvellement ou cycle de vie.

    Comprendre les transitions de vie avec la roue d’Hudson

    Tout ce qui suit, c’est grâce à Frédéric Hudson, coach et prof à l’Université de Columbia.

    Dans les années 70, il a formalisé tout d’abord les 4 règles du changement continu pour mieux comprendre notre environnement et avancer plus efficacement vers nos objectifs :

      1. Notre vie est faite de cycles, de suites d’épisodes et de transitions : changer de métier, de partenaire, se renouveler personnellement…
      2. Le changement est la norme et plus l’exception : apprendre à nous adapter, à faire du changement notre allié.
      3. Nous sommes acteur de notre vie : compter de plus en plus sur nous-même, être moteur du changement, veiller à notre sécurité interne, définir notre chemin et nos objectifs, garder le cap sur nos buts.
      4. L’apprentissage devient notre première activité à tout âge : acquérir de nouvelles compétences, adopter de nouveaux comportements, installer de nouvelles habitudes.

    Frédéric Hudson a également créé le modèle du cycle du renouvellement (appelé aussi cycle du changement, ou encore cycle de vie), que je vous propose d’explorer.

    Ce cycle sert à donner un sens, une direction au changement et permet de mieux comprendre ce que nous vivons dans nos transitions perso et pro.

    Roue d'Hudson

    Dans ce modèle, Hudson fait la distinction entre :

      • Un « épisode de la vie » = changement de niveau I : stabilité relative, structurée, routinière, avec objectifs et réalisations, amélioration continue.
      • Une « transition de la vie » = changement de niveau II : transition, instable, incertaine et de désenchantement, métamorphose, renaissance, transformation. Cette période de « crise » ferme un épisode du passé et nous amène à faire le point sur notre situation actuelle, nous réinventer.

    Les 4 phases du cycle de renouvellement

    Chaque phase apporte sa propre expérience au niveau des pensées, émotions et comportements.

    Cycle de renouvellement

    Phase 1 : ALIGNEMENT, REALISATION (été)

    énergie haute et positive, joie, dynamisme, envie, mille idées à la minute, succès, stabilité.

    Phase 2 : DESYNCHRONISATION, ROUTINE (automne)

    énergie haute et négative, agacement, insatisfaction, frustration, déception, questionnement, bilan nouveau virage.

    Phase 3 : DESENGAGEMENT, RESISTANCE (hiver)

    énergie basse et négative, envie de rien, fatigue, mélancolie, déprime, maturation, introspection, repos.

    Phase 4 : REINTEGRATION, RENOUVEAU (printemps)

    énergie basse et positive, confiance retrouvée, sérénité, préparation, motivation, créativité.

    Où vous situez-vous ?

    Chaque phase dure un certain temps, et cela varient d’une phase à l’autre, comme vous avez sûrement pu le remarquer pour vous.

    Pour sortir d’une phase pour aller à la suivante, il faut bien y être entré avant. Mais parfois nous déployons toute sorte de résistance, ce qui peut ralentir fortement le processus de changement.

    Reconnaître l’aspect cyclique du changement peut nous aider à lâcher prise et suivre le mouvement.

    Ça vous arrive, vous, de nager à contre-courant ? Et vous vous sentez comment à ce moment-là ?

    En faisant ce travail de positionnement et en découvrant dans quelle phase vous vivez actuellement, vous prenez conscience de la phase qui suit et vous y préparer pour faciliter le mouvement.

    Je vous entends déjà vous dire que vous êtes dans plusieurs phases en même temps 🙂

    Et c’est normal ! Car déjà le passage d’une phase à l’autre se fait progressivement, et votre niveau de satisfaction varie d’un domaine de vie à l’autre. Et chacun de nous réagit différemment, et a sa propre manière de vivre les phases.

    Focalisez-vous sur la position où vos émotions et ressentis sont les plus intenses, vps pensées les plus vives.

    Et par rapport au cycle féminin ?

    Et bien, il peut très bien coller aux différentes phases en parallèle ! On peut vivre des cycles dans un plus grand cycle… 🙂

    Je vous laisse à vos questionnements qui ont pu émerger, et n’hésitez pas à me contacter si vous souhaitez travailler tout ça !

    Comment développer vos capacités et mettre en place une stratégie ?

    Comment développer vos capacités et mettre en place une stratégie ?

    Les capacités : ce que je peux, je sais, j’utilise…

    De quoi avez-vous besoin pour mettre en marche votre projet du moment ?

    Dans cet article je vais vous parler de réalisation personnelle, d’évolution et d’action, et surtout de vos capacités. Car pour se mettre en action, il faut en être capable, avoir les capacités, les ressources pour le faire.

    Après vous avoir parlé de votre environnement et de vos comportements, place à la 3e marche de l’échelle de DILTS : vos capacités.

    Allez, je vous remets mon échelle préféré 🙂

    Pyramide de DILTS

    Robert DILTS, c’est celui qui a démocratisé le coaching et la PNL dans les années 70, en gros je lui dois tout 😉

    À ce niveau, on trouve les ressources personnelles, les talents, les potentialités, les facultés, les qualités, les aptitudes, les compétences, les stratégies, le savoir, le savoir-faire, le savoir-être : bref ce qui est dans votre besace (ou ce que vous pouvez acquérir pour l’ajouter dedans)… et la capacité de vous en servir ! Je pourrais vous donner la définition de chacun de ces termes mais ce n’est pas le sujet de cet article. Ce qui m’intéresse, c’est de vous parler du terme CAPACITÉS.

    Les capacités physiques, intellectuelles, cognitives : définitions

    • Des capacités physiques, c’est accomplir les tâches quotidiennes avec facilité et sans douleur.
    • Des capacités intellectuelles rassemble les compétences de communication, le raisonnement, la mémoire ainsi que la vitesse de traitement et d’exécution de l’information.
    • Des capacités cognitives sont les capacités de notre cerveau qui nous permettent d’être en interaction avec notre environnement : elles permettent de percevoir, se concentrer, acquérir des connaissances, raisonner, s’adapter et interagir avec les autres.

    Ce sont des ressources à reconnaître, à réveiller ou à acquérir.
    Elles coordonnent les comportements (2e marche) dans un contexte donné.
    Elles conditionnent la 4e marche des croyances et valeurs : de ce que vous pouvez dépend ce que vous croyez…
    Elles sont largement influencées par cette 4e marche : de ce que vous croyez dépend ce que vous pouvez…

    Comment faire pour améliorer vos capacités ?

    Posez-vous la question : possédez-vous les ressources nécessaires à l’atteinte de vos objectifs ou pouvez-vous les acquérir ?

    Fais le bilan de vos apprentissages, des talents que vous possédez dans tous les domaines de votre vie, des potentialités à développer ou des compétences à acquérir. Si vous ne pensez pas posséder la ressource nécessaire pour votre projet, peut-être avez-vous déjà vu quelqu’un avoir cette capacité ?

    En coaching, cette étape se situe plutôt au début de l’accompagnement, elle est essentielle pendant la période de reconversion professionnelle par exemple.

    Stratégie : définition

    C’est un plan d’actions coordonnées, l’organisation d’étapes qui permettent d’atteindre un objectif, de passer de l’état présent à l’état désiré.

    ►   DÉCLENCHEUR   →    OPÉRATIONS   →   TEST   →    DÉCISION   →   sortie

    Prenons en exemple un objectif SMART que je me suis fixée 🙂 : Je veux apprendre l’Ennéagramme, connaître mon profil de personnalité et être capable de l’exploiter en tant que coache avant la fin de l’année 2022.

    • Le déclencheur, conscient ou inconscient, détermine, entraîne une suite d’actions. Il peut être interne (émotion, sensation, sentiment) ou externe (réponse à une action, un signal, un stimuli quelconque). J’ai découvert l’Ennéagramme en conférence et je veux en savoir plus sur ce modèle, je veux apprendre à mieux me connaître et à mieux comprendre les autres et leurs fonctionnements.
    • Les opérations sont les étapes internes (sensations, émotions, pensées) ou externes (actions, paroles), les comportements qui sont mis en œuvre. J’ai passé le test en ligne et me suis fait coachée par une coache spécialisée en Ennéagramme. J’ai regardé pleins de vidéos sur le sujet, écouté des podcasts et retranscrit sur feuilles A3 ce qui m’intéressait, fait des rapprochements avec ma pratique de coache et essayé d’identifier les profils de mes clients pour pouvoir les accompagner au mieux. Je trouve cette approche géniale et très puissante. Il faut que je fasse attention à ne pas être trop perfectionniste dans mes recherches. 🙂
    • Le test est le moment où on compare l’objectif visé par la stratégie de départ et ce qui se passe réellement. Je n’ai pas encore atteint mon objectif mais j’ai encore un peu de temps, et j’avance bien. Il faut maintenant que je passe plus de temps à la pratique et moins sur la théorie.
    • Le moment de décision ou de choix est lorsqu’on décide de mettre fin à la stratégie. Je déciderai à la fin de l’année si je décide de me former et passer la certification ou si j’intègre cet outil à ma pratique de coache sans forcément être une experte dans le domaine.
    • La sortie c’est quand un résultat est atteint. Si la stratégie est adaptée, l’objectif est atteint. Cette étape se fera fin d’année 2022.

    Autant de stratégies que d’étoiles dans le ciel

    Vous avez des stratégies pour toutes vos actions (vous lever le matin, prendre une décision, vérifier le niveau d’huile de votre moteur, rencontrer quelqu’un…).

    Vous avez des « programmes » pour vous permettre d’atteindre des résultats (comme un ordi). Il peut arriver que vous répétiez des programmes qui ne fonctionnent plus avec le temps, qui restent inadaptés parce que mal conçus, qui sont infectés par des virus (états internes)… Bref, vous avez besoin d’un nettoyage en profondeur de votre disque dur !

    Une stratégie satisfaisante est simple, économique en énergie, en temps et en moyen, comporte le moins d’étapes possible.

    Une stratégie inadaptée, c’est de l’énergie gaspillée.

    En résumé

    Ressource = potentialité acquise ou à acquérir
    Stratégie = succession d’étapes